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Le nouvel antiracisme français : vers une politisation explicite de la race ?

Journée d’étude du CIRESC

organisée par Ary GORDIEN

Mercredi 6 juin 2018
à l’École des hautes études en sciences sociales
105, boulevard Raspail – 75007 PARIS
Salle 11

Cette journée d’étude réunit des spécialistes des questions raciales pour réfléchir aux nouvelles mouvances antiracistes de France et à leur impact sur le discours politique et les institutions publiques. Les organisations créées ces quinze dernières années ont en commun une explicitation de la question raciale et un ancrage communautaire qui se fonde sur des identités racialisées, assignées et parfois revendiquées.

Une telle position rompt sciemment et de manière volontiers polémique avec une tradition républicaine universaliste, mettant l’accent sur le lien civique qui unit les membres de la « nation française », transcendant ainsi les différentes allégeances communautaires. Là où l’antiracisme traditionnel cherche à éradiquer le racisme pour parvenir à cet idéal, ce nouvel antiracisme, se qualifiant de « politique », expose les lignes de fractures qui divisent la nation et revendique des identités minoritaires.

Cette rencontre vise à saisir les origines de ces mouvances et les facteurs sociaux qui contribuent à expliquer leur émergence ; elle propose également d’analyser, d’une part, les discours et théories élaborées et mobilisées pour justifier un type d’action politique d’un genre à première vue nouveau et, d’autre part, les politiques publiques qui les contredisent ou qui émergent en réaction.

Programme

9 h 30 Accueil des intervenants

10 h Introduction par Ary GORDIEN, post-doctorant en anthropologie à l’université Paris 8

Première séance : 10 h 30 – 12 h 45 présidée par Myriam COTTIAS, directrice de recherche en histoire au CNRS

10 h 30 – 11 h « L’antiracisme face à l’islamisation du débat public en France » Alec HARGREAVES, professeur émérite d’études françaises à l’université de Floride

11 h – 11 h 30 « Le Triangle et l’Hexagone : réflexions sur une trajectoire transatlantique » Maboula SOUMAHORO, maîtresse de conférences en langues et littératures anglaises et anglophones à l’université de Tours

11 h 30 – 12 h « La dimension “raciale” des différenciations français/immigrés dans les discours politico-institutionnels contemporains » YUMIKO Tahata, docteure en sociologie de l’université de Sophia Antipolis, chercheuse associée à l’URMIS

12 h 00 – 12 h 45 Discussion

13 h – 14 h 15 Pause déjeuner

Seconde séance : 14 h 30 – 16 h 30 présidée par Élisabeth CUNIN, directrice de recherche en anthropologie à l’IRD

14 h 30 – 15 h « Réparations pour l’esclavage africain : une comparaison des mouvements sociaux français et britannique » Nicola FRITH, docteure en études françaises et francophones à l’université d’Edimbourgh

15 h – 15 h 30 « Penser la politisation de la race en contexte français à partir des migrations antillaises contemporaines » Audrey CÉLESTINE, maîtresse de conférences en études américaines à l’université de Lille II

15 h 30 – 16 h « L’antiracisme politique face à la ségrégation raciale » Jérémy ROBINE, maître de conférences en géographie à l’université Paris 8

16 h – 16 h 30 Discussion

17 h 30 Pot de clôture de la journée

Crédit image : Image de la campagne du ministère du Travail en mai 2016 sur la lutte contre les discriminations à l’embauche. © ministère du Travail.

Retrouvez le programme complet de la journée ici :

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2021-05-16T21:45:09+02:00Catégories : Non classé|

Journée du 23 mai 2018

Journée doctorale du CIRESC

à l’EHESS
105 Boulevard Raspail, Paris
salle 10

15 h : Adélaïde Marine-Gougeon, Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne/EHESS/CIRESC

"Des familles en archipel : circulations et réseaux des familles Blanches créoles de la Martinique dans la deuxième moitié du XIXe siècle"
Les Blancs créoles de la Martinique, loin d’être uniquement cloîtrés dans leurs plantations, sont à l’origine de mobilités et de circulations importantes dans les espaces caraïbe et atlantique sur le temps long. Ce sont ces mobilités et ces circulations qui sont à l’origine de la constitution de « familles en archipel ».

Discutant : Ary Gordien, post-doctorant, université Paris 8, Cercle de recherche sur le racisme et l’antisémitisme

16 h : Noémie Marie-Rose, EHESS/CIRESC

"Mutations et continuités en Martinique à l’époque post- abolitionniste : le cas des « gens casés »"
Bien que l’expression « gens casés » n’émerge qu’en 1880, il semble possible d’en faire remonter l’origine à une période plus lointaine. En effet, si l’on s’attache aux caractéristiques les plus visibles de ce système, donc l’octroi d’une case et d’un jardin et le travail pour l’habitation qui les loge, ce système peut être rattaché à d’autres qui lui sont antérieurs. Dès lors, il apparait intéressant d’étudier ces systèmes afin de déterminer s’ils ne peuvent être considérés comme un phénomène unique ayant évolué de 1848 à 1880.

Discutante : Céline Flory, chargée de recherche au CNRS, Mondes Américains/CIRESC

17 h : Jules Joseph Sinang, université de Yaoundé I, Cameroun

"Les enjeux socio-politiques et économiques de la patrimonialisation de la mémoire de l’esclavage au Cameroun (1960-2013)"
Nous nous proposons de montrer comment les acteurs institutionnels camerounais et la société civile essayent de manipuler la mémoire de l’esclavage et de la traite négrière à des fins politiques et économiques.

Discutant : Ahmadou Sehou, enseignant-chercheur, CERPETA, Cameroun

18 h : Mylène Mauricrace, EHESS/CIRESC

"La migration des femmes antillaises de 1914 à 1963"
L’étude particulière de ces femmes migrantes, qui quittent les Antilles et la Guyane pour migrer vers la métropole française, tend à évaluer l’évolution des sociétés caribéennes afin de réfléchir et questionner les enjeux sociaux et culturels qui influencent la question des identités. Comment était organisée la migration et quelles étaient les finalités et perspectives de ces femmes une fois arrivées en métropole ?

Discutante : Myriam Cottias, Directrice de recherches au CNRS, LC2S/CIRESC

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2021-05-16T14:48:39+02:00Catégories : Non classé|

Call for papers By slaves and freedmen

By slaves and freedmen

at the Revista Brasileira de História

Organization : Silvia Hunold Lara (Unicamp)

Studies on slavery and freedom flourished these last decades, leading to an important volume of research on the commerce in bondspeople, the relations between masters and slaves, the forms of manumission, religious beliefs, and post-abolition dilemmas, among other relevant subjects. Nevertheless, little is known about what slaves and freedmen thought about slavery or freedom, and how they faced the challenges posed by these conditions. How did native people of Brazil, Africans and their descendants, who were enslaved or submitted to other forms of forced labor, perceive the world they lived in ? What values and ideas influenced their efforts to change their lives and those of their kinand companions ? What did it mean to be a slave, a freedman, an “aldeado” or an “administrado” ? How did those who sought liberty act ? What were the dangers they faced afterobtainingmanumission, or beginning their lives as freed persons ? What did captivity or liberty mean to them ? To be published at the Revista Brasileira de História, this dossier seeks to address the challenge of answering these questions and, at the same time, to discussthe theoretical and methodological questions of approaching the history of slavery and liberty in Brazil from the points of viewof slaves and freed people.

Calendar

Authors should submit manuscripts (in Portuguese, English or Spanish), resulting from unpublished historical research before March 5th, 2018, through http://www.scielo.br/rbh. Submissions must rigorously respect the publication guidelines available in http://www.scielo.br/revistas/rbh/iinstruc.htm.

The Revista Brasileira de História encourages the submission of reviews of books dealing with the same topic of the dossier, with the same deadline and conditions mentioned above.

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2021-05-16T21:46:20+02:00Catégories : Non classé|

Rencontre “Comment reconstruire l’histoire de l’esclavage ?”

Librairie Karthala

À l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions,
et de la parution du dernier ouvrage de la collection “Esclavages”, intitulé Sortir de l’esclavage. Europe du Sud et Amériques (XIVe-XIXe siècle) ,

une rencontre est organisée à la librairie Karthala, 22-24 boulevard Arago, 75013 Paris,

avec Myriam Cottias, directrice de la collection,
Boris Lesueur, co-directeur de l’ouvrage,
et Gabrielle Lorne, journaliste France Ô.

Dans le cadre de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, les éditions Karthala ont le plaisir de vous inviter à une discussion avec les chercheurs de la collection “Esclavages”. Avec eux, nous nous poserons la question de comment reconstruire l’histoire de l’esclavage et des traites ?

Comment fait-on de la recherche sur les traites aujourd’hui ? Quelles sont les statistiques disponibles ? Quelles sont les hypothèses actuelles et les faits établis ? Comment transmettre les résultats de la recherche auprès du grand public ?

1er verre à 18 h. Début de la rencontre à 18 h 30.

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2021-05-08T22:54:24+02:00Catégories : Non classé|

Séance du séminaire CIRESC / EHESS / IMAF

La prochaine séance du séminaire « Esclavage et post-esclavage : histoires, mobilisations et images dans le monde atlantique (XIXe-XXIe siècle) » se déroulera :

Vendredi 26 janvier 2018

de 15h00 à 18h00, salle 8

EHESS, 105 bd Raspail 75006

Nous aurons le plaisir de recevoir :

Eric AHONOU (université de Roskilde, Danemark) qui nous présentera son film Yesterday’s Slaves après projection de celui-ci, film qu’il a coréalisé avec Camilla Strandsbjerg dans le Nord-Bénin.

La présentation interrogera la relation entre citoyenneté et propriété de soi dans une société ouest africaine dite post-esclavagiste. L’auteur examinera les récentes dynamiques citoyennes et émancipatoires d’un groupe de descendants d’esclaves stigmatisé et longtemps marginalisé. À la faveur de la mise en œuvre de la décentralisation au Bénin depuis décembre 2002, les Gando ont conquis les institutions communales dans le nord du pays, bouleversant les structures du pouvoir local, ainsi que les conceptions et pratiques de la citoyenneté. L’auteur soulignera le rôle moteur des élites intellectuelles urbaines gando dans ces dynamiques de contestation et de changement social et leur rôle dans les transferts sociaux entre ville et campagne. Enfin, il montrera que l’ethnicisation du groupe a été le mode privilégié d’affirmation du droit de gouverner les municipalités et que malgré le succès politique des Gando, les conceptions et les pratiques de la citoyenneté stratifiée n’ont pas totalement disparu​.​

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2021-05-16T14:49:13+02:00Catégories : Non classé|

Les voeux du CIRESC

Le Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC) vous souhaite une excellente année 2018.

wishes you a Happy New Year 2018

a’ ni san kura 2018

deseja a todos um óptimo ano 2018

ka swete zot an bon lanne 2018

les desea un excelente año 2018

La carte en haute résolution :

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2021-05-08T23:03:41+02:00Catégories : Non classé|

APPEL À COMMUNICATIONS – « Histoire des (in)égalités ethno-raciales au Mexique, Amérique Centrale et Caraïbes (XVIIIe-XXIe siècles) »

Le colloque international d’études centraméricaines se tiendra à Bordeaux les 19 et 20 juin 2018  :

« Histoire des (in)égalités ethno-raciales au Mexique, Amérique Centrale et Caraïbes (XVIIIe-XXIe siècles) »

Organisation du colloque : AMERIBER, université Bordeaux Montaigne (Pessac, Francia)
Coordination : Ronald SOTO-QUIROS (université de Bordeaux / AMERIBER, Université Bordeaux Montaigne) Catherine LACAZE (Sciences Po Lyon / CEMCA)

Dans cette perspective, un appel à communications est lancé. Les langues du colloque sont : le français, l’anglais et l’espagnol.

Les propositions de 400 mots maximum seront adressées, accompagnées d’une brève présentation biographique (10 lignes) et de la mention des trois publications principales de l’éventuel participant, au plus tard le 28 février 2018.

Las propositions seront envoyées à :

Ronald SOTO-QUIROS
ronald.soto-quiros@u-bordeaux.fr

Catherine LACAZE
lacazecatherine@gmail.com

Ces propositions seront examinées par un comité scientifique.

Une publication des communications présentées est envisagée.

Les frais de voyage et de séjour sont à la charge de chaque participant. Il n’y a pas de frais d’inscription.

Retrouvez ici l’appel à communication complet :

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2021-05-16T21:45:47+02:00Catégories : Non classé|

Conférence-débat avec Jean-Pierre Sainton (professeur d’histoire contemporaine à l’université des Antilles)

“L’histoire antillaise, son écriture et la pédagogie de l’émancipation”

Lundi 15 janvier 2018, Paris, EHESS / FMSH, 19h (105, bvd Raspail – 75006 PARIS, salle 8).

À l’occasion de la publication prochaine du tome 3 de l’Histoire et Civilisation de la Caraïbes, “Le temps des matrices : dynamiques sociales, culturelles et politiques des sociétés antillaises” (éditions Karthala)

Pour en savoir plus : http://tout-monde.com/cycleplc6.html

Accueillis par le CIRESC en recevant Jean-Pierre Sainton en ce début d’année 2018, nous inaugurons une nouvelle étape de notre Cycle pluridisciplinaire « Penser la Caraïbe, penser le monde », avec une série de conférences-débats qui seront consacrées cette année, aux « Nouvelles écritures de l’histoire caribéenne ». Et en choisissant de débuter cette nouvelle série en accueillant Jean-Pierre Sainton, Professeur d’histoire contemporaine à l’université des Antilles, c’est certainement par la grande porte que nous entamons notre propos sur le renouvellement actuel du discours historiographique caribéen et antillais. Car depuis 2004, c’est un travail au long cours qu’il dirige (d’abord aux éditions Maisonneuve et Larose puis chez Karthala depuis 2015), à la tête d’un collectif d’historiens caribéens de la jeune génération, un collectif qui a décidé de relever le pari d’une réévaluation de l’ensemble des trajectoires historiques des Petites Antilles.

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2021-05-16T21:46:52+02:00Catégories : Non classé|

Séance du séminaire CIRESC / EHESS / IMAF

La prochaine séance du séminaire « Esclavage et post-esclavage : histoires, mobilisations et images dans le monde atlantique (XIXe-XXIe siècle) » se déroulera :

Vendredi 12 janvier 2018, de 15h00 à 18h00, salle 3 (EHESS, 105 bd Raspail 75006)

Nous aurons le plaisir de recevoir :

Jean-Christophe MONFERRAN (CNRS, EHESS) pour une intervention intitulée "Filmer, monter : aspects techniques, postures, archives"

Cette intervention inaugurera le volet 2 de notre séminaire "Regarder et réaliser des films sur l’esclavage". Il s’agira d’une part d’analyser des films documentaires et de fiction ayant pour sujet principal les traites négrières et les usages sociaux contemporains – religieux, mémoriels, politiques, identitaires, touristiques – du passé esclavagiste ; d’autre part, de former les étudiants à l’enquête filmique au sein de situations contemporaines affectées par ce même passé. Au cours des séances, nous interrogerons à la fois la généalogie de diverses visions de l’esclavage (au sens littéral et figuré) ainsi que les questions de méthode concernant la recherche, l’écriture, le tournage et le montage. Il s’agira également de cerner les enjeux inhérents à la production et à la diffusion de matériaux audiovisuels sur des sujets susceptibles d’être socialement et politiquement "sensibles". Pour ce faire, nous envisagerons les éléments spécifiques à l’élaboration d’un récit documentaire : enquêter et filmer sur des lieux dits de mémoire ; saisir et problématiser dans ces lieux les narrations locales conjointement au processus de patrimonialisation et de monumentalisation (avec ses oublis) à l’œuvre ; restituer à l’écran les discours locaux et institutionnels sur les traces archéologiques in situ ; analyser les postures significatives d’un "jeu d’acteur(s)" ; suivre et enregistrer avec la caméra des manifestations publiques et des pratiques cérémonielles ; réfléchir au rapport entre filmants et filmés.

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2021-05-16T14:49:36+02:00Catégories : Non classé|

Séance du séminaire CIRESC / EHESS / IMAF

La prochaine séance du séminaire « Esclavage et post-esclavage : histoires, mobilisations et images dans le monde atlantique (XIXe-XXIe siècle) » se déroulera :

Vendredi 15 décembre 2017, de 15h00 à 18h00, salle 5 (EHESS, 105 bd Raspail 75006)

Nous aurons le plaisir de recevoir :

Michaël Roy (Université Paris-Nanterre) qui nous présentera son ouvrage : Textes fugitifs. Le récit d’esclave au prisme de l’histoire du livre

et

Ana Lucia Araujo (Université d’Howard, États-Unis) qui nous présentera son ouvrage : Réparations matérielles et financières pour l’esclavage et la traite atlantique des esclaves avant et après l’émancipation

​Présentation :

Textes fugitifs. Le récit d’esclave au prisme de l’histoire du livre (ENS éditions, 2017)

Contrairement aux esclaves des colonies françaises, les esclaves américains ont laissé de nombreux récits autobiographiques, parus pour la plupart dans les décennies ayant précédé la guerre de Sécession. Ces « récits d’esclaves » (slave narratives) – ceux de Frederick Douglass et William Wells Brown, Sojourner Truth et Harriet Jacobs, Charles Ball et Solomon Northup – font aujourd’hui pleinement partie du canon littéraire américain. Comment des femmes et des hommes parfois à peine rescapés des plantations sudistes sont-ils parvenus à écrire ou à faire écrire, puis à publier, le récit de leur servitude ? Quelle place ces récits ont-ils occupée dans le champ littéraire et politique des années 1830 aux années 1860 ? Dans quelles conditions ont-ils été redécouverts, après un siècle d’oubli, pendant la seconde moitié du XXe siècle ? À partir d’études de cas portant sur des récits d’esclaves connus et moins connus, cette étude met à profit les outils de l’histoire du livre pour éclairer les circonstances de publication, de circulation et de réception de ces textes fondateurs de la tradition littéraire africaine-américaine.

Réparations matérielles et financières pour l’esclavage et la traite atlantique des esclaves avant et après l’émancipation (Reparations for Slavery and the Slave Trade. Transnational and Comparative History, Bloomsbury Publishing, 2017)

Dans cette présentation, Ana Lucia Araujo explore l’histoire des demandes de réparations pour l’esclavage et la traite atlantique des esclaves. Elle met en évidence la longue histoire des demandes de réparations financières et matérielles, soient-elles individuelles ou collectives, menées par les esclaves et les anciens esclaves depuis le dix-huitième siècle. L’argument central est que les façons dont les demandes de réparations ont été historiquement formulées sont profondément liées aux particularités des systèmes esclavagistes qui ont régné dans les sociétés où elles ont émergé. Araujo souligne que ces demandes sont liées aux processus particuliers qui ont abouti à l’abolition de l’esclavage dans plusieurs pays des Amériques et qu’elles sont également associées aux chemins pris par ces sociétés au cours de la période qui a suivi l’abolition de l’esclavage, notamment la façon dont les anciens esclaves et leurs descendants ont atteint (ou au moins tenté d’atteindre) des droits de citoyenneté. Elle montre que les appels aux réparations sont également associés aux façons dont les activistes noirs ont répondu à des systèmes juridiques imposant la ségrégation raciale et à des idéologies dominantes promouvant le racisme et renforçant la suprématie blanche.

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2021-05-16T14:50:09+02:00Catégories : Non classé|
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