Noirs et Blancs contre l’esclavage. Une alliance antiesclavagiste ambigüe aux Etats-Unis (1754-1830)

Un ouvrage de Marie-Jeanne Rossignol

L’abolition de l’esclavage aux États-Unis a une longue histoire, qui trouve son origine dès la période coloniale avant de connaitre un tournant en 1754, au début de la guerre de Sept Ans. Aux antiesclavagistes blancs s’ajoutent peu à peu les Noirs libérés dans le Nord, lors de la Révolution américaine. Ils plaident ensemble pour une Déclaration d’indépendance accordant une réelle égalité à tous les Américains. Le succès est alors mitigé, avec des abolitions au Nord et une perpétuation de l’esclavage au Sud. Le début du XIXe siècle amorce une autre étape dans le combat antiesclavagiste et le mouvement des droits civiques états-uniens. Dans un contexte d’expansion de la culture du coton au Sud et à l’Ouest des États-Unis entraînant une montée des discriminations raciales, de nouvelles mobilisations voient le jour pour résister à l’esclavage. 

Comment la pensée antiesclavagiste se forme-t-elle, sur quelles bases religieuses, philosophiques et politiques ? Quelles sont ses évolutions entre le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle ? Quels sont les procédés mis en oeuvre par ses acteurs, Blancs et Noirs, pour combattre le système esclavagiste ? Dans quelle mesure Noirs et Blancs sont-ils de réels alliés ? Ont-ils toujours les mêmes objectifs ? 

En s’appuyant sur de nombreux écrits de figures militantes blanches et noires, cet ouvrage interroge et retrace leurs combats jusqu’à la veille de leur rapprochement historique, vers 1830, tout en faisant écho à des clivages et modes de pensées encore d’actualité au sein de la société états-unienne. Il permet aussi de dévoiler des textes qui constituent de nos jours, en France, un pan méconnu de la littérature d’émancipation. 

Marie-Jeanne Rossignol est professeure à Université Paris Cité. Spécialiste de l’histoire des États-Unis aux XVIIIe et XIXe siècles, elle étudie le processus d’abolition de l’esclavage dans ce pays et a publié en 2017 avec Bertrand Van Ruymbeke la traduction éditée de l’ouvrage majeur de l’antiesclavagiste Anthony Benezet, Une histoire de la Guinée (Paris, Société française d’étude du dix-huitième siècle). 

Retrouvez l’ouvrage sur le site de Karthala.

  • Collection “Esclavages”, coédition avec les éditions Karthala

  • Paru en octobre 2022

  • ISBN : 978-2-8111-2997-2

  • 232 pages, 22 €

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2022-09-30T14:45:57+02:00Catégories : Collection Esclavages|

Droit et esclavages. Théorie et pratiques en Afrique et dans les Amériques (XVe-XIXe siècles)

Un ouvrage collectif dirigé par Annie Fitte-Duval

Droit et esclavage n’ont pas toujours été en conflit. L’esclavage, négation des droits humains fondamentaux, a également été un phénomène institutionnalisé dans de nombreuses sociétés par le passé, et comme tel, reconnu et organisé par le droit. Les contributions incluses dans le présent ouvrage collectif analysent différents aspects de ce compagnonnage contre-nature et montrent comment le droit est intervenu pour déterminer et normer le statut des esclaves, comment il a régulé les pratiques de mise en esclavage, de traite ou de sortie de l’esclavage tout comme il a protégé l’ordre public esclavagiste.

L’ouvrage esquisse une géopolitique des esclavages de l’Afrique et des Amériques, du XVe au XIXe siècle, en mettant en perspective dans des espaces traditionnellement séparés la diversité des formes de servitude et leurs conséquences. Quelles  institutions, quelles organisations ont été mises en place dans les pays esclavagistes en fonction des facteurs exogènes ou endogènes aux États ou aux sociétés ? À travers la diversité des conditions serviles étudiées ici se dessine en creux la permanence de faits sociaux et politiques qui résistent aux particularités temporelles et spatiales, et qui repoussent l’esclave dans une altérité quasi définitive entérinée par le droit.

Annie Fitte-Duval est maîtresse de conférences de droit public (HDR) à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, collège Sciences sociales et Humanités. Membre de l’Institut Fédératif des Transitions Juridiques et du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages, elle travaille notamment sur  l’administration, les collectivités d’outre-mer et les droits humains fondamentaux. Elle a été membre du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage entre 2013 et 2016. Elle a participé au projet européen EURESCL, « Les traites, les esclavages, leurs abolitions et leurs héritages dans l’histoire et l’identité de l’Europe » (7 e PCRD) et au programme de l’Agence nationale de la recherche REPAIRS, « Réparations, compensations et indemnités au titre de l’esclavage (Europe-Amériques-Afrique) (XIXe-XXIe siècles) ».

Retrouvez l’ouvrage sur le site de Karthala.

  • Collection “Esclavages”, coédition avec les éditions Karthala

  • Publié sous la direction d’Annie Fitte-Duval

  • Paru en septembre 2022

  • ISBN : 978-2-8111-2962-0

  • 246 pages, 24 €

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2022-09-26T16:01:34+02:00Catégories : Collection Esclavages|

L’Ancien Régime et la Révolution haïtienne

Un ouvrage de Malick W. Ghachem

traduit de l’anglais par Pascale McGarry

La Révolution haïtienne ne représente pas seulement une rupture radicale avec l’esclavage, elle résulte d’une longue élaboration durant toute l’histoire coloniale. Cet ouvrage explore les profondeurs de ce passé colonial fiévreux et montre comment, en pleine révolution, le droit de l’Ancien Régime est invoqué tant par des administrateurs en quête de stabilité que par des gens de couleur libres et par des esclaves exigeant la citoyenneté et la fin des brutalités. De fait, les règles du Code noir pour libérer et châtier les esclaves ont été au centre d’intenses débats sur la menace que le maître (autant que l’esclave) faisait peser sur le maintien de l’ordre. Ce livre, qui a obtenu aux États-Unis des prix de l’American Historical et de la Caribbean Studies Association, offre une analyse novatrice du passage de l’esclavage à la liberté dans ce pays qui allait devenir Haïti.

Malick W. Ghachem est professeur associé au Département d’histoire du Massachusetts Institute of Technology. Juriste et historien, il travaille sur la question de l’esclavage et ses héritages en Haïti, en France, et aux États-Unis.

Retrouvez l’ouvrage sur le site de Karthala

  • Collection “Esclavages”, coédition avec les éditions Karthala

  • Malick Ghachem

  • Paru en janvier 2022

  • ISBN : 9782811129507

  • 240 pages, 30 €

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2022-09-26T16:00:58+02:00Catégories : Collection Esclavages|

Esclavage et pouvoir colonial en Afrique occidentale française

un ouvrage de Martin A. Klein

traduit de l’anglais par Charles Becker & Lysa Hochroth
avec une préface d’Ibrahima Thioub et un nouvel épilogue de l’auteur

Le livre de Martin Klein appartient à la bibliothèque des ouvrages indispensables sur l’esclavage en Afrique. Il en retrace l’histoire entre le XVIIIe et le XXe siècle au Sénégal, en Guinée et au Mali, trois anciennes colonies françaises.

Il montre comment la nature de l’esclavage africain a changé selon les périodes : traite des captifs, conquête puis domination coloniales, indépendance des États. Quelles attitudes les autorités françaises ont-elles eues par rapport à ce fait social total ? Comment comprendre l’ambivalence de leurs positions, entre acceptation dans l’intérieur du Mali et interdiction hésitante, dans les régions proches de la côte, de la capture, du commerce et de l’utilisation des esclaves ? L’abolition par la France en 1905 a provoqué des changements sociaux importants à l’époque, mais la question de l’esclavage demeure centrale jusqu’à aujourd’hui. Cet ouvrage nous donne les clés indispensables pour comprendre le maintien de ce système.

Martin Klein est professeur émérite d’histoire à l’université de Toronto. Son premier livre, Islam and Imperialism in Senegal. Sine-Saloum, 1847-1914 (Stanford, 1968), porte sur la colonisation et la révolution islamique au Sénégal. Par la suite, il a travaillé sur l’histoire de la traite et de l’esclavage, principalement en Afrique de l’Ouest. Il a été président de l’African Studies Association (Société d’études africaines des États-Unis) et de l’Association canadienne d’études africaines. Il a reçu, en 2001, le Distinguished Africanist Award, la plus haute des distinctions académiques chez les africanistes pour l’ensemble de son œuvre.

Retrouvez l’ouvrage sur le site de Karthala.

Couverture Martin Klein
  • Collection “Esclavages” (n° 17), coédition avec les éditions Karthala

  • Paru en septembre 2021

  • ISBN : 978-2-8111-2883-8

  • 566 pages, 35 €

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2021-09-10T15:20:21+02:00Catégories : Collection Esclavages|

Esclaves mais résistants

Dans le monde des annonces pour esclaves en fuite. Louisiane, Jamaïque, Caroline du Sud (1801-1815)

Un ouvrage de Jean-Pierre Le Glaunec

Ce livre a pour objet la culture de résistance des femmes et des hommes esclavisés à partir des petites annonces publiées dans les journaux de Louisiane, de Jamaïque et de Caroline du Sud durant la deuxième moitié de l’ère des Révolutions atlantiques. En quelques lignes, celles-ci annonçaient leurs fuites du cadre esclavagiste et révélaient leur volonté de ne pas être des victimes.

Puisant à l’histoire socioculturelle et aux études américaines, cet ouvrage propose de réévaluer un genre narratif – la petite annonce de fuite – et une forme de résistance – la fuite. Il répond à deux grandes questions : comment comprendre et évaluer ces milliers d’annonces qui faisaient état de l’absence, des ruses et des tactiques de personnes esclavisées mais choisissant la résistance ? Que signifiait pour elles l’acte de fuir ?

Jean-Pierre Le Glaunec est professeur au département d’histoire de l’université de Sherbrooke (Québec, Canada). Il est l’auteur de L’armée indigène. La défaite de Napoléon en Haïti (Montréal, Lux éditeur, 2014) et de l’essai Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l’histoire dans le discours néoconservateur (Montréal, Lux éditeur, 2020). Il est cofondateur et codirecteur du projet numérique « Le marronnage dans le monde atlantique : sources et trajectoires de vie ».

Retrouvez l’ouvrage sur le site de Karthala.

Illustration de couverture : « The Powerful Fist of the Proletariat » (31 x 24 cm), extrait de Lin Shi Khan (auteur) & Ralph Austin (illustrateur), Scottsboro: A Story in Linoleum Cuts, env. 1933. Avec l’aimable autorisation de la Wolfsonian-Florida International University, Miami, Floride (The Mitchell Wolfson, Jr. Collection, 83.2.2295). Photo : Lynton Gardiner

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2021-04-30T14:49:57+02:00Catégories : Collection Esclavages|

Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions & leurs héritages

Sous la direction de Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard

L’histoire des traites, des esclavages, des abolitions et de leurs héritages est trop souvent mal connue ou invisibilisée. La demande sociale est pourtant forte et de grandes enquêtes scientifiques nourrissent une recherche internationale qui éclaire les questions d’aujourd’hui, autour de la construction des identités politiques et des discriminations. Cependant, beaucoup reste à faire car les avancées de l’histoire scolaire ne sont jamais acquises.

Cet ouvrage offre un tour d’horizon international exceptionnel sur les programmes scolaires et les pratiques pédagogiques de l’école élémentaire au lycée en mettant en connexion l’Afrique, les Amériques et l’Europe. De nombreux retours d’expérience et des propositions pédagogiques pluridisciplinaires enracinées dans la recherche sont présentées. Ce livre s’adresse aux spécialistes de l’école ainsi qu’à un large public, intéressé par le croisement des regards sur les représentations de l’esclavage dans les sociétés actuelles et leurs dynamiques.

Marie-Albane de Suremain est maître de conférences en histoire à l’UPEC – INSPE de l’académie de Créteil et membre du Centre d’études en sciences sociales sur les Mondes africains, américains et asiatiques (UMR 245), Université de Paris. Ses publications portent sur l’histoire des savoirs et de la colonisation. Éric Mesnard est formateur à l’UPEC – INSPE de l’académie de Créteil. Il travaille depuis de nombreuses années sur l’histoire des Antilles, de l’esclavage colonial et sur leur enseignement. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question.

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Illustration de couverture : fresque À la mémoire des esclaves réalisée par des élèves du collège Gustave Flaubert à Paris (XIIIe arrondissement), 2020, détail.

couverture Enseigner les traites

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2021-03-15T11:38:48+01:00Catégories : Collection Esclavages|

Les enfants de Madeleine

Famille, liberté, secrets et mensonges dans les colonies françaises de l’océan Indien

Un ouvrage de Sue Peabody, traduit et adapté de l’américain par Pierre H. Boulle

C’est une saga politique qui est dessinée dans ce livre, au travers du destin d’une famille tenue en esclavage dans l’océan Indien. Il s’agit de Madeleine, jeune Bengalie esclave, vendue en Inde à une femme célibataire, puis à une famille qu’elle accompagne depuis la France jusqu’à La Réunion. Pour elle et pour ses enfants, surtout pour Furcy, son fils benjamin, la question de l’affranchissement est centrale. Après le décès de sa mère, Furcy se lance dans un combat pour la liberté devant les cours françaises et britanniques qui va durer plusieurs décennies. Cette lutte de toute une famille d’esclaves a permis de redéfinir l’esclavage et la liberté au XIXe siècle. Cet ouvrage d’histoire a obtenu en 2017 le prix Pinkney de la Society for French Historical Studies, en tant que meilleur livre américain en histoire française.

Sue Peabody détient la chaire Meyer en arts libéraux et histoire à l’université d’État du Washington aux États-Unis. Pierre H. Boulle a pris sa retraite du département d’histoire de l’université McGill, au Canada. Ils sont co-auteurs du Droit des Noirs en France au temps de l’esclavage (L’Harmattan, 2014, coll. “Autrement Mêmes”).

Illustration de couverture : « Souvenir de l’île de la Réunion », n° 65 : esclaves indigènes ; Louis-Antoine Roussin, 1848. Source : Archives départementales de La Réunion, iconothèque historique de l’océan Indien.

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Les enfants de Madeleine, couverture

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2021-01-05T15:13:48+01:00Catégories : Collection Esclavages|

Les couleurs du silence

Esclavage et liberté dans le Brésil du XIXe siècle

Un ouvrage d’Hebe Mattos, traduit par Anaïs Fléchet

Faire silence sur la couleur de la peau, sur les origines serviles des habitants alors que la majorité de la population libre descendait d’esclaves, était l’idéal affiché au Brésil nouvellement indépendant du Portugal en 1822. Pourtant, ce livre, prix des Archives nationales brésiliennes en 1993, et pionnier dans la recherche sur la construction juridique et sociale des catégories de couleur, démontre tout le contraire. La question raciale est demeurée au cœur de la société brésilienne. Le silence autour de l’esclavage a de fait contribué à la racialisation et au renforcement du racisme.
Ce livre est d’une brûlante actualité car la mémoire de l’esclavage a nourri au Brésil des demandes de droits spécifiques, des politiques publiques de discrimination positive et de réparation, mais aussi d’intenses polémiques au cours des deux dernières décennies : quels enseignements pouvons-nous en tirer aussi bien en matière épistémologique que politique ? La mémoire de l’esclavage résiste-t-elle au politique ou s’en joue-t-elle ?

Hebe Mattos est professeure d’histoire à l’université fédérale de Juiz de Fora (UFJF) et à l’université fédérale Fluminense (UFF) au Brésil, et directrice du projet « Passés Présents : mémoires de l’esclavage au Brésil » mené par le Laboratoire d’histoire orale et image (LABHOI, UFF / UFJF). Elle est aussi membre associé au Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC).
Anaïs Fléchet est maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et directrice adjointe du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines.

Illustration de couverture : Modesto Brocos, Engenho de Mandioca, 1892, détail. Source : MNBA/IBRAM/MinC. Photo © César Barreto

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Couverture Les couleurs du silence

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2021-01-05T15:15:11+01:00Catégories : Collection Esclavages|

Libres après les abolitions ?

Statuts et identités aux Amériques et en Afrique

Un ouvrage sous la direction de Dominique Rogers & Boris Lesueur

Libres après les abolitions ? La question peut surprendre. Les abolitions du XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans l’histoire des esclavages atlantiques. L’émergence contemporaine de revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des populations autrefois esclavisées, suggèrent, au contraire, l’existence d’un passé « qui ne passe pas ». Au-delà d’une définition juridique, l’esclavage a signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes. Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été complétés par d’autres facteurs d’exclusion socio-économiques.
Cet ouvrage tente d’explorer les barrières dressées pour empêcher la totale émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les stratégies complexes d’adaptation que ces derniers ont mises en œuvre pour obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et possiblement citoyenne, à égalité. La dizaine de contributions réunies s’inscrit dans une perspective résolument comparative et porte à la fois sur les Amériques et l’Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle. Elles sont issues d’une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities) coordonné par le Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du CNRS. L’ouvrage fait suite à Sortir de l’esclavage. Europe du Sud et Amériques (XIVe-XIXe siècle), précédent volume de cette collection.

Dominique Rogers, maître de conférences à l’université des Antilles et Boris Lesueur, docteur en histoire, tous deux membres du laboratoire AIHP-GEODE et du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages, l’ont dirigé.

Illustration de couverture : la statue de Joséphine de Beauharnais sur la place du jardin de La Savanne à Fort-de-France, Martinique. Cliché : Béatrice Béral, 2017.

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Couverture "Libres après les abolitions ?"

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2021-01-05T15:17:08+01:00Catégories : Collection Esclavages|

Sortir de l’esclavage

Afrique, Amérique, Europe du Sud (XIVe-XIXe siècle)

Un ouvrage publié sous la direction de Dominique ROGERS & Boris LESUEUR

L’affranchissement individuel au sein d’une société à esclaves ou esclavagiste informe sur des situations singulières ou exceptionnelles. Dans une perspective comparatiste, cet ouvrage examine les parcours originaux de ces affranchis entre le XIVe siècle et le début du XIXe siècle, et dans un vaste espace méditerranéen et atlantique – entre la péninsule Ibérique médiévale, les Antilles et l’Europe moderne.

Il retrace la vie et le destin de ces individus, majoritairement d’origine africaine, et pose des questions importantes. Quelles ont pu être les stratégies et l’agentivité développées par ces femmes et ces hommes pour gagner leur liberté ? Quel était ce rapport paradoxal entre dispositifs juridiques ouvrant vers l’affranchissement et représentations sociales et culturelles persistantes déconsidérant les individus affranchis ? Quelles ont été leurs possibilités d’intégration ? Comment et pourquoi la « macule servile » s’est-elle maintenue dans le temps alors que les nouveaux Libres et leurs descendants ont pu occuper des situations économiques importantes ?

Cet ouvrage est issu de la réflexion d’une vingtaine de chercheurs, spécialistes des questions d’esclavages, qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (« Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities »). Il est coordonné par Dominique Rogers, maître de conférences à l’université des Antilles, et Boris Lesueur, docteur en histoire, tous deux membres du laboratoire AIHP-GEODE et du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages. Un second ouvrage, également issu de ces travaux, s’intitule Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique.

Illustration de couverture : anonyme, Le Courrier dit de Rochambeau, collection du musée d’Aquitaine, Bordeaux, inv. 2003.4.12. Photo © J.-M. Arnaud, mairie de Bordeaux.

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Couverture "Sortir de l'esclavage"

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2021-01-05T15:16:13+01:00Catégories : Collection Esclavages|
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